Europe Globale, soigne-toi toi-même, mais assure-toi que le remède ne soit pas pire que le maux
Nous poursuivons le dernier chapitre thématique « L’Europe et le monde » avec l’article de Frederik Ponjaert, chef de projet à l’IEE-ULB et chercheur au REPI (Recherche et Études en Politique Internationale).
Dans son article Frederik Ponjaert illustre la compléxité de l’Europe Globale: Alors qu’elle est confrontée à plusieurs défis existentiels sur la scène internationale, l’UE apparait au regard de certains comme étant à la fois en proie au doute et incapable de procéder aux changements nécessaires pour s’assurer une place aux côtés des autres puissances d’un monde multipolaire. Toutefois, avant de s’engager dans une série ambitieuse de réformes des principes de la politique étrangère de l’UE, les dirigeants devraient s’assurer qu’en cherchant à constituer une Europe souveraine, ils ne portent pas atteinte à ce qui a fait la spécificité de l’UE en tant qu’acteur institutionnel multilatéral, tant en Europe qu’au-delà.
Les règles du jeu
L’objectif est de se replacer dans la longue durée pour mieux comprendre le présent et esquisser une vision du futur. Des questions présentes depuis les origines ou de nouveaux enjeux invitent à actualiser en permanence nos grilles de lecture. La comparaison à travers le temps, mais aussi à travers les frontières intra- et extra-européennes et les sociétés permet de se garder du relativisme. Nos membres affiliés (membres des corps académique, scientifique et administratif, collaborateurs scientifiques) sont conviés à mobiliser leur expertise et les acquis de la recherche pour proposer un éclairage à destination d’un public élargi.
Le moyen est la rédaction d’une carte blanche inscrite dans une série intitulée ‘60 ans en 6000 signes’. D’un format volontairement court (celui d’un “op-ed” dans un journal) et rédigé dans un langage accessible. Le texte en français ou en anglais présente un des débats qui, depuis les origines, ont structuré l’histoire de l’intégration européenne. À titre purement illustratif et sans exhaustivité, peuvent faire l’objet d’une contribution les problématiques suivantes : la finalité de l’Europe, les frontières de l’Europe, l’Europe comme objet de culture, la désirabilité de l’Europe sociale, l’Europe et les forces du marché, l’Europe et l’étranger, l’Europe et la puissance géopolitique, la nature du droit européen, les manières de raconter l’Europe, etc.
La structure suggérée pour les contributions est la suivante : nature et enjeux du débat ; chronologie et dynamique de son évolution ; continuité et mutations ; enjeux pour le présent en 2024 et esquisse pour le futur. Ce canevas est indicatif et n’exclut pas des exercices plus créatifs : récit sous forme uchronique, œuvre de fiction ou poétique.
La coordination de ‘60 ans en 6000 signes’ est assurée par l’équipe de direction de l’IEE (François Foret, Président ; Chloé Brière, directrice ; Emmi Kallio, responsable de l’administration et de la communication) et par un comité éditorial (Paul Dermine, Professeur de Droit de l’UE ; Marta Matrakova, logisticienne de la Recherche ; Frederik Ponjaert ; coordinateur scientifique).
Les auteurs sont libres de leurs propos qui ne représentent pas une position officielle de l’IEE-ULB.