Protection des intérêts financiers de l’UE : avec le parquet européen, l’Union européenne a enfin les moyens de ses ambitions?
Le chapitre thématique sur « l’Europe comme un investissement à l’avenir » se poursuit cette semaine avec la carte blanche de Chloé Brière, Professeur de droit européen, Directrice de l’Institut d’études européennes et chercheure au CDE, ULB.
Dans sa carte blanche, professeur Brière nous rappelle que l’Union européenne a toujours mobilisé ses ressources financières pour développer certaines politiques européennes, ou accompagner des mutations sociétales. Après de longues années, pendant lesquelles la fraude était peu poursuivie, la création du parquet européen apporte un changement bienvenu, sans pour autant répondre complètement aux défis posés par la poursuite d’infractions pénales au niveau européen.
Les règles du jeu
L’objectif est de se replacer dans la longue durée pour mieux comprendre le présent et esquisser une vision du futur. Des questions présentes depuis les origines ou de nouveaux enjeux invitent à actualiser en permanence nos grilles de lecture. La comparaison à travers le temps, mais aussi à travers les frontières intra- et extra-européennes et les sociétés permet de se garder du relativisme. Nos membres affiliés (membres des corps académique, scientifique et administratif, collaborateurs scientifiques) sont conviés à mobiliser leur expertise et les acquis de la recherche pour proposer un éclairage à destination d’un public élargi.
Le moyen est la rédaction d’une carte blanche inscrite dans une série intitulée ‘60 ans en 6000 signes’. D’un format volontairement court (celui d’un “op-ed” dans un journal) et rédigé dans un langage accessible. Le texte en français ou en anglais présente un des débats qui, depuis les origines, ont structuré l’histoire de l’intégration européenne. À titre purement illustratif et sans exhaustivité, peuvent faire l’objet d’une contribution les problématiques suivantes : la finalité de l’Europe, les frontières de l’Europe, l’Europe comme objet de culture, la désirabilité de l’Europe sociale, l’Europe et les forces du marché, l’Europe et l’étranger, l’Europe et la puissance géopolitique, la nature du droit européen, les manières de raconter l’Europe, etc.
La structure suggérée pour les contributions est la suivante : nature et enjeux du débat ; chronologie et dynamique de son évolution ; continuité et mutations ; enjeux pour le présent en 2024 et esquisse pour le futur. Ce canevas est indicatif et n’exclut pas des exercices plus créatifs : récit sous forme uchronique, œuvre de fiction ou poétique.
La coordination de ‘60 ans en 6000 signes’ est assurée par l’équipe de direction de l’IEE (François Foret, Président ; Chloé Brière, directrice ; Emmi Kallio, responsable de l’administration et de la communication) et par un comité éditorial (Paul Dermine, Professeur de Droit de l’UE ; Marta Matrakova, logisticienne de la Recherche ; Frederik Ponjaert ; coordinateur scientifique).
Les auteurs sont libres de leurs propos qui ne représentent pas une position officielle de l’IEE-ULB.