Nathalie Brack est chercheuse et Amandine Crespy est chargée de cours, toutes deux au Cevipol – Institut d’études européennes.
À la lumière de ce que nous savons des référendums nationaux sur l’UE, et compte tenu du climat politique actuel, Brexit n’est pas aussi surprenant qu’il semble l’être. Les deux plus grands partis étaient divisés et menaient des campagnes distinctes. Historiquement très divisé sur l’Europe, le parti conservateur au pouvoir porte l’essentiel de la responsabilité dans l’échec du référendum.
La campagne Bremain du premier ministre David Cameron et du chancelier George Osborne a été faible et peu convaincante, tant sur le fond que sur la forme. Les concessions que Cameron a finalement obtenues dans l’accord négocié en mars n’ont convaincu ni les eurosceptiques ni les électeurs indécis. Il s’est plutôt avéré qu’il s’agissait d’une mascarade expliquant l’effet de levier limité dont dispose le Royaume-Uni pour modifier les règles du jeu au sein de l’UE.
La victoire du camp de vacances explique l’échec de la campagne « Remain » à développer un récit positif et cohérent sur l’UE et sur la place du Royaume-Uni dans l’UE. Boris Johnson s’est profilé avec succès comme la voix des Britanniques qui ont peur et veulent résister aux changements culturels et sociaux écrasants.
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