A la recherche de l’Europe sociale oubliée

Pour marquer l’ouverture du nouveau  chapitre thématique sur l’Europe sociale, nous publions cette semaine deux cartes blanches par Nicolas Verschueren, Associate Professor in Contemporary History et Directeur du Centre Mondes Modernes & Contemporains de l’ULB. 

Dans son premier article, professeur Verschueren observe que la question de l’Europe sociale, expression nébuleuse s’il en est, est à l’agenda des débats européens depuis les origines de la construction européenne. Cette carte blanche vise à mettre en lumière les premiers projets de politique sociale, les esquisses d’une Europe sociale oubliée. L’histoire des échecs de l’Europe sociale révèle la nature des premières institutions européennes et leurs incapacités à être un véritable terrain fertile pour de politiques sociales européennes ambitieuses. En regardant l’échec d’un statut européen du mineur, c’est toutes les ambiguïtés d’un projet européen qui oscille entre solidarité et compétition entre citoyens et travailleurs européens.

A la recherche de l’Europe sociale oubliée

Le second article, explore une approche plus artistiques. Il fut inspirer par le constat selon lequel l’histoire de la construction européenne reste difficile à écrire et surtout à lire. Cette carte blanche est un appel à proposer d’autres récits où s’imbrique l’histoire sociale des Européens, où des mères fondatrices remplaceraient des pères fondateurs. L’appel est donc lancé à un dessinateur ou une dessinatrice que l’histoire du combat européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes stimulerait pour en faire une bande dessinée. Un récit véridique où Monnet et Hallstein laisseraient leur place à des citoyennes européennes moins connues.

Si l’UE m’était contée en bandes dessinées